lunedì 20 luglio 2015


in quel periodo là Hélène mi pubblicava in francese...

1-11-2004
Cara Veronica Lake,

on sait qu’on n’est jamais content d’être dans le lieu où on est, c'est-à-dire nous n’acceptons jamais d’être là quand avec notre tête (je dis la tête mais peut-être qu’il s’agit d’une autre partie du corps… on ne comprends jamais bien les parties de notre corps…) nous sommes ailleurs… par exemple maintenant je suis en train de baigner les fleurs de ma maison qui sont sèches et je pense aux fleurs de l’autre maison que hier soir nous avons quitté et qui maintenant est vide et seule (il faudrait avoir jamais plus qu’une maison ou encore mieux aucune maison mais seulement une petite tente que tu portes avec toi sur ton dos ou il faudrait seulement vivre une seule vie par fois, sauf que la modernité t’oblige…) et alors, dit tout ça, je suis en train d’écrire une lettre émail à toi Veronica Lake pendant que j’aurais à écrire les histoires les plus circonscrites de mon film qui probablement sera le premier à être fait (le plot? mais toujours dans le cinéma je rencontre en moi des résistances à trouver un plot… pour moi un film n’est pas un plot), oui, parce que maintenant je fais des films ou ce qu’on peut appeler des « films » (mais qu’est ce que c’est un film? où, surtout où, est il?), mais mes films sont très différents des tes films, Veronica, que alors j’aimais beaucoup il y a plus que cinquante ou cinquante cinque ans, plus qu’un demi-siècle si on pense en termes d’histoire et de siècles (hélas! l’abîme du temps qui on a vécu ou pas assez vécu ou vécu rien de tout… le puits on dit du passé… le puits et le pendule… mais ça n’a rien à voir…ou je crois qu’il n’a rien à voir mais j’aime beaucoup les choses les mots qui germent librement en nous par soi même), alors j’étais enfant je pouvais seulement regarder les films, maintenant je lutte aussi pour les faire par moi-même, les films ou le cinéma… Mais maintenant je veux dire aussi toute la vérité (quand j’étais enfant j’aurais jamais cru qu’un jour j’aurais dit ça, toute la vérité… alors j’étais très très menteur, un très menteur enfant) et alors je dois dire que je suis en train d’écrire à toi Veronica Lake parce que mon amie Hélène qui est critique cinématographique et aussi blonde m’a demandé de penser aux blondes dans le cinéma et alors je suis immédiatement revenu à toi qui es dans ton nom un lac avec ses eaux profondes et aussi avec son montre lacustre ou paludéen, mais oui parce que tu Véronique tu avec ta claireté lumineuse ta luminosité tu étais aussi la femme fatale pour l’homme et doucement diabolique, ton image est restée pour moi l’image que tu étais à coté (ou mieux, avant lui, pour le couvrir… ou simplement parce que tu étais sa complice) de Alan Ladd dans je ne sais plus quel film (sûrement noir, policier comme on dit le genre), tu tenais une pistole pointée dans ta main contre quelqu’un qui était en front de vous, ton visage très sérieux et immobile (dramatique?) et blanc comme seulement les visages des blonds (mais étais tu vraiment une blond nature? Mais ça n’a pas d’importance… parce que ce qu’importe est l’idée de la blonde), tu tenais la pistole avec une totale complète naturalité, comme si tu l’avais toujours fait dans ta vie… la pistole comme la trousse qui tu tenais dans d’autres moments de tes films surtout avant les miroirs si je me souviens bien et surtout quand tu avais tes mises de soir toujours très étroites sur ton corps, tu étais très petite très mince, je me souviens surtout de ton dos et de ta robe noire ou blanche avec une grande fente comme une coupe une taille faite avec un instrument tranchant mais aussi toujours tout était très élégant pour toi, presque jusqu’au fond du dos… mais pour moi tu es devenue aussi la sorcière de René Clair (un peu plus tard je crois dans ma vie quand j’ai pris conscience qu’il y était aussi un réalisateur pour un film et comme ça pour le cinéma et pour la vie je suis passé de l’age des acteurs à l’age des réalisateurs… alors je ne pensais pas encore aux producteurs, c'est-à-dire que alors j’étais très loin de penser que après ça un jour il y aurait été pour moi devenu réalisateur le passage à l’age des producteurs ou mieux de la recherche des producteurs… moi que j’ai commencé a faire du cinéma avec l’underground juste pour faire de la livre création et être au dehors des domaines typiques du cinéma qui me paraissaient trop restrictives, il était le 68… mais aujourd’hui je suis toujours en train de chercher une production, ça c’est maintenant le cinéma pour moi… et je ne la trouve pas… connaissez vous une bonne production, ‘créative’, pour moi?), «I married a witch», 1942, le titre… (c’est comme ça le titre? oh les beaux titres…), mais je l’ai vu seulement plus tard dans l’age des réalisateurs, c'est-à-dire pour René Clair… le film était encore autre chose je crois aussi pour toi et ton image, Veronica, même si le sujet du film était je crois comme s’il partait juste de toi-même (mais le sujet venait d’un romance «La sorcière passionnée» et en effet on dit de la Paramount qui dans ce temps là voulait lancer cette starlette avec le regard mystérieux d’une ensorceleuse), ton image claire et blonde d’ange mais tu pouvais être surtout l’ange du mal aussi, mais pour cette sorcière là il s’agissait enfin de René Clair et de sa créativité dans l’Amérique, c’était l’age de l’émigration des artistes et intellectuels européens dans le nouveau continent, il y était Fritz Lang…

Cara Veronica Lake,

maintenant je suis en train de t’écrire en Français (mal mais j’écrive...) mais en ce temps là que j’étais un fan de toi ma langue maternelle était le dialecte du Piémont, et seulement après j’ai appris à l’école l’Italien la langue nationale

et après (ou peut-être dans le même temps) il y était Lana Turner, plus sensuelle, aussi plus vulgaire, plus dangereuse, la blonde platinée du facteur qui sonne toujours deux fois, lui était Garfield, elle était en hot pants avec le rouge qui roule – et l’assonance du mot ‘rouler’ me porte le pot de « Il roule, Il roule… » la chanson populaire italienne je ne sais plus l’auteur… et elle Lana Turner est méchante, très méchante… on dirait que jamais dans l’histoire de l’art ou simplement de l’humanité il y a été – si je sais bien – moyen (artistique? expressive? comment on peut dire? En anglais on dit ‘media’?) qui a donné une image pareille de la femme méchante comme le cinéma a fait (peut-être seulement les sorcières des vieilles faibles… mais elles étions sorcières…) et plus dans le cinéma elle est méchante, plus on l’aime… (c’est seulement le male qui l’aime? ou elle incarne aussi le desir de vengeance des femmes sur les hommes ? ou est le masochisme du macho ?

mais alors rita hayworth la rouge que Orson Welles son mari a transformé inexplicablement (il s’agissait d’un vengeance, je pense…) en blond platinée comme la madame de Shangai (on dit comme ça le titre en Français ?) mais presque sûrement parce que la blonde platinée peut être plus froide et mauvaise comme image …

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