venerdì 7 agosto 2015

Celine e Zola

Braouml Vraouml ... C'est le grand décombre!. .. Toute la
rue qui s'effondre au bord de l'eau!' .. C'est Orléans qui s'écroule et le tonnerre au Grand CaJé!. .. Un guéridon vogue et fend l'air!' .. Oiseau de marbre!. .. virevolte, crève la fenètre en face à mille éclats!' .. Tout un rnobilier qui bascule, jaillit des croisées, s'éparpille en pluie de feu!... Le fier pont, douze arches, titube, culbute au limon d'un seul coup. La boue du fleuve tout éclabousse!. .. brasse, goudouille la cohue qui hurle étouffe déborde au parapet!...
Ca va très mal... Notre bouzine cane, grelotte, engagée traviole au montoir
entre trois camions déporte, hoquette, elle est morte!
Moulin fourbu! Depuis Colombes qu'elle nous prévient qu'elIe en peut plus! de cent malaises asthmatiques ... Elle est née pour les petits services ... pas pour les chasses à courre d'enfer. .. Toute la foule ràle à nos trousses qu'on avance... Qu'on est calamité pourrie!. .. C'est une idée!. .. Les deux cent dix-huit mille camions, chars d'assaut et voitures à bras, dans l'épouvante massés fondus se chevauchant à qui passera le premier cul par-dessus tète ... le pont croulant, s'empètrent s'éventrent s'écrabouillent à tant que ça peut ... Seule une bicyclette en réchappe et sans guidon ... ça va trop mal!. .. Le monde écroule!. ..
"Avancez donc charognes freineuses! Et chiez donc malotrus vaseux! »

PREMIÈRE PARTIE
I
COMME QUOI BLANCHE DE CAZALIS S'ENFUIT AVEC PHILIPPE CAYOL
Vers la fin du mois demai184.., un homme, d'une trentaine d'années, marchait rapidement dans un sentier du quartier Saint- Joseph, près des Aygalades. Il avait confié son cheval au méger d'une campagne voisine, et il se dirigeait vers une grande maison carrée, solidement bàtie, sorte de chàteau campagnard comme on en trouve beaucoup sur
les coteaux de la Provence. L'hornme fit un détour pour éviter le chàteau et alla s'asseoir au fond 

d'un bois de pins, qui s'étendait derrièrel'habitation. Là, écartant les
branches, inquiet et fiévreux, il interrogea les sentiers du regard, semblant attendre quelqu'un avec impatience. Par moments, il se levait,
Iaisait quelques pas, puis s'asseyait de nouveau en frémissant. Cet homme, haut de taille et de tournure étrange, portai t de larges favoris noirs. Son visage allongé, creusé de traits énergiques, avait une sorte de beauté violente er emportée. Et, brusquement, ses yeux s'adoucirent, ses lèvres épaisses eurent un sourire tendre. Une jeune fille venait de sortir du chàteau, et, se courbant comme pour se cacher, elle accourait vers le bois de pins. Haletante, come rose, elle arriva sous les arbres. Elle avait à peine seize ans. Au milieu des rubans bleus de son chapeau de paille, son jeune


visage souriait d'un air joyeux et effarouché. Ses cheveux blonds tornbaient sur ses épaules ; ses petites mains, appuyées contre sa poitrine,
tàchaient de calmer les bonds de son cceur.
- Comme vous vous faites attendre, Bianche! dit le jeune homme. Jc n'espérais plus vous voir. -
Et il la fit asseoir à son còté, sur la mousse.
- Pardonnez-moi, Philippe, répondit la jeune fille. Mon onde est allé à Aix pour acheter une propriété ; mais je ne pouvais me débarrasser de ma gouvernante. Elle

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